Un lancement imminent
Alors que certains pays européens sont déjà passés au VDSL2 depuis longtemps (2006 en Allemagne, 2007 en Suisse, 2008 en Belgique, 2009 au Royaume-Uni…), la France est sensiblement à la traîne. L’opérateur Erenis avait bien tenté de déployer cette norme en 2007, mais son rachat par Neuf Cegetel est venu stopper net cet élan. À vrai dire, ce n’est que depuis octobre 2012 que des expérimentations grandeur nature ont été réalisées par différents fournisseurs d’accès. Elles ont duré trois mois et ont permis de vérifier que le déploiement du VDSL2 n’avait aucun impact négatif sur les lignes ADSL voisines.
Suite à cela, l’Arcep a autorisé en avril dernier la phase dite de pré-généralisation, qui a débuté en juin et devrait s’achever avant l’automne. Les deux départements pilotes retenus pour cette phase sont la Gironde et la Dordogne. Certains bordelais, notamment, profitent donc d’ores et déjà du VDSL2. Mais pour les autres, il va falloir attendre la fin de ce lancement progressif. Si l’on en croit leurs propres déclarations, on peut raisonnablement espérer que le déploiement sera effectif et total chez la plupart des opérateurs fin octobre. Heureusement, cette période de test reste riche en enseignements pour tout le monde, puisqu’elle permet de s’affranchir des chiffres théoriques et d’observer les débits réels offerts par la technologie.
Ainsi, OVH met en avant l’exemple de cet utilisateur situé à 260 mètres du NRA, qui obtient un débit descendant de 100 014 kbit/s/ et un débit montant de 30 312 kbit/s. Le site Univers Freebox remonte quant à lui les témoignages d’abonnés Free qui atteignent les 90 voire les 100 Mbit/s. Des cas d’école, qui ont pour point commun une distance entre le domicile et le NRA inférieure à 300 mètres. Pour ces chanceux, le VDSL2 offre des performances proches de celles de la fibre (plus en débit descendant qu’en débit montant, qui varie généralement entre 10 et 30 Mbit/s). Pour les autres, il faudra juger au cas par cas, mais on sait déjà qu’il ne faut s’attendre à aucun miracle au-delà d’un kilomètre.
Le mieux est encore de tester son éligibilité au VDSL2, une opération très simple mais que la plupart des fournisseurs d’accès ne proposent bizarrement pas. Heureusement, OVH et l’opérateur professionnel Nerim font exception à la règle, et vous permettent donc d’obtenir une estimation des débits VDSL2 que votre ligne pourra atteindre… ou pas, puisque statistiquement il y a plus de quatre chances sur cinq pour que votre domicile soit trop éloigné du NRA !
Du côté des fournisseurs d’accès vous aurez en tout cas le choix, puisque tous les grands noms ont fini par déclarer leur amour du VDSL2 en juin, après avoir laissé Free et OVH prendre de l’avance. Tous promettent des débits allant jusqu’à 100 Mbit/s en descente et 50 Mbit/s en montée et, quand ils acceptent d’en parler, des tarifs identiques à ceux de leurs offres ADSL habituelles. Mais tous les modèles de box ne sont pas compatibles pour autant. Comme certains opérateurs ne semblent pas avoir anticipé le virage VDSL2, il faudra parfois migrer vers la dernière box en date, ce qui ne se fera pas forcément sans frais. On pense notamment à Orange et SFR, dont les modems compatibles ne sont sortis que cette année (Livebox Play pour l’un, Box Evolution estampillée NB6V pour l’autre).
Opérateur | Bouygues | Free | Orange | OVH | SFR |
Box nécessaire | Bbox Sensation | Freebox Revolution | Livebox Play | Modem Pro | Box Evolution NB6V |
- Introduction
- Qu’est-ce que le VDSL2 ?
- Un lancement imminent
- Conclusion
Source : clubic.com publié par Fabien Pellegrini